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Avertissement :

Voici le premier sondage publié sur les intentions de vote lors des municipales de mars 2001 à Nancy.
La liste Nancy 100 % à gauche, conduite par Isabelle Gérard et Michel Ancé n'y figure pas. Cependant, le score alloué à la liste de Lutte ouvrière (7% des intentions de vote) démontre la vitalité des nancéennes et nancéens qui ne se résolvent pas à la politique menée par la gauche plurielle. A suivre donc.


L'Est Républicain, vendredi 26 janvier 2001

Le Déaut devancerait Rossinot à Nancy

NANCY. - Le maire radical sortant de Nancy, André Rossinot, serait battu par la liste de la gauche plurielle conduite par le député socialiste Jean-Yves Le Déaut aux prochaines élections municipales, indique le sondage réalisé les lundi 22 et mardi 23 janvier par l'institut CSA pour notre journal et France 3 Lorraine.
La liste UDF-RPR-DL-RPF recueillerait au premier tour 37 % des voix, deux points derrière la liste PS-PC-Verts-MDC-PRG conduite par M. Le Déaut (39 %). La liste sans étiquette menée par Mme Françoise Hervé recueillerait 11 % des suffrages et serait ainsi en position de se maintenir au second tour. Au contraire, la liste Lutte Ouvrière (7 %) et une liste « socio-professionnelle » conduite par Philippe Louis (6 %) ne parviendraient pas à franchir la barre des 10 % des exprimés.
En cas de face à face au second tour, la liste de gauche l'emporterait d'une courte tête (51 % contre 49 %), mais distancerait plus franchement de 6 % M. Rossinot, en cas de triangulaire provoquée par le maintien de Mme Hervé.
Dans ce dernier cas de figure, la liste de M. Le Déaut recueillerait 48 % des votes, contre 42 % à M. Rossinot et 10 % pour la liste sans étiquette.

L'étude a été réalisée auprès d'un échantillon de 604 personnes représentatif de la population inscrite sur les listes électorales de Nancy.


Info du jour, vendredi 26 janvier 2001

 

Jean-Yves Le Déaut maire de Nancy


Si l'on en croît un sondage CSA pour l'Est Républicain et France 3 Lorraine, le député socialiste, Jean-Yves Le Déaut sera le prochain maire de Nancy. Au deuxième tour, Le Déaut l'emporterait dans un duel contre Rossinot par 51% des suffrages contre 49%. En cas de triangulaire avec la liste de Françoise Hervé, Le Déaut reste en tête, avec 48% des intentions de vote, suivi de Rossinot 42% et Hervé 10%. Mais faut-il croire aux sondages ?

L'institut de sondage CSA a recueilli les intentions de vote de 604 personnes représentatives de la population nancéienne en début de semaine. C'est à dire lundi 22 et mardi 23 janvier. Quand on ne pouvait pas trop mesurer encore les conséquences du départ de Jean-Louis Thiébert du PS pour rejoindre la liste du maire actuel.

Que dit le sondage ? Au premier tour, les intentions de vote sont les suivantes : 39% pour Le Déaut, 37% pour Rossinot, 11% pour Françoise Hervé, 7% pour Lutte Ouvrière et 6% pour Philippe Louis. Au second tour, nous l'avons dit, Le Déaut reste en tête dans tous les cas de figure.

Toujours selon le sondage réalisé par CSA, Rossinot rallierait sur son nom plutôt les femmes et les retraités quand Jean-Yves Le Déaut séduit davantage les hommes, les jeunes, les cadres actifs et Françoise Hervé les écologistes et les ouvriers.

Quant aux enjeux des municipales, les nancéiens sondés placent en tête l'emploi (28%) et la baisse des impôts locaux (27%). Le tram dont parle pourtant beaucoup ne viendrait qu'en septième position de cette liste (14%). Il y a quand même un petit paradoxe puisque le tram suscite une polémique sur son coût (entre 940 millions et 1,4 milliards pour la première ligne). On imagine les répercussions sur les impôts locaux !

Que penser de ce sondage, à six semaines du scrutin ? Chacun peut évidemment interpréter les chiffres à sa guise. Jean-Yves Le Déaut a de bonnes raisons d'être satisfait. Il remporte la mairie malgré les turbulences suscitées par la constitution de sa liste. André Rossinot, lui, peut avoir quelques craintes pour son avenir politique.

A y regarder de près, les chiffres de l'institut CSA sont étonnants. Car, au premier tour, on voit mal la liste de Lutte Ouvrière récolter 7% sur Nancy et surtout la liste de Philippe Louis glaner 6% des voix. Enfin, on comprend mal que la liste de Françoise Hervé qui avait recueilli 28% des suffrages au second tour de 1995 (devançant) la liste de Jean-Louis Thiébert ne fasse pas plus de 11% le 18 mars prochain. Même si, il est vrai, la donne politique et sociologique a changé. On reviendrait à un véritable affrontement gauche/droite.

Enfin, il faut savoir ce qu'est un sondage. C'est une photographie de l'opinion à un moment donné. Une image fixe qui rend compte d'une réalité très fluctuante, surtout en période pré-électorale. Mais surtout, l'enseignement à retenir, c'est que l'écart entre Rossinot et Le Déaut est trop faible pour être validé scientifiquement. Tout le monde sait que la marge d'erreur dans ce type de sondage est de... plus ou moins 4%.

Il y aura d'autres sondages avant les municipales. Mais le seul qui vaille se fera grandeur nature, le 11 mars. On y verra alors plus clair sur les choix des nancéiens et l'équipe qu'ils entendent installer (ou maintenir) à l'hôtel de ville, le 18 Mars 2001.

Emilien LACOMBE

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